La Belle et la Bête

Publié le : 13 octobre 201721 mins de lecture

Deux figures francophones des blogs consacrés au vin poursuivent pour nous le dialogue qu’ils ont entamé au Salon des Vins de Loire d’Angers, lors de la remise des Wine Blog Trophy, où ils se sont rencontrés : il s’agit d’Aurélia Filion de  »Bu sur le web » et d’Olivier Grosjean du  »Blog d’Olif ». Deux belles pointures du verre à pied, qui ne se prennent pas trop au sérieux ?

VindicateurAurélia, est-ce que vous vous attendiez à un tel succès et si rapide avec vos vidéos (Busurleweb) au point notamment qu’Olivier  »Olif » Grosjean vous imite et vous rende hommage sur son fameux blog ? Et d’ailleurs, l’accent québécois et l’accent du Jura sont-ils compatibles ?

 

Aurélia : Un tel succès ! Evidemment que je m’y attendais. Si rapide, j’aurais même pensé qu’il serait arrivé plus rapidement que ça, le succès, mais bon, vous savez c’est long deux mois. Deux mois d’attente, deux mois à se demander si c’est bien d’avoir comme ambition de dominer la sphère des médias vitivinicoles, deux mois à ne boire que des bonnes bouteilles, deux mois à espérer détrôner – en France – le  »fameux » blog d’Olif, deux mois à faire la fête, à faire de l’après-ski et à survivre, deux mois à souhaiter une parodie de mes clips – j’aurais préféré qu’elle vienne de Gad Elmaleh, mais Olif c’est aussi très bien – deux mois à tenter de changer le monde du vin… c’est long !

Heureusement, je ne suis pas seule dans ce projet… et je remercie Alexis Fortier-Lalonde, Andréanne Aubin et Tobie Marier Robitaille, car si j’avais été seule à attendre cette parodie, pendant deux longs mois… j’aurais fait bien plus que le changer ce monde du vin, je l’aurais cassé ! Mais enfin, avec une telle équipe on ne pouvait espérer moins, et nous sommes, avouons-le, repartis un peu déçu d’avoir gagné seulement deux des six prix [au Wine Blog Trophy – NdlR.]. Avec un tel blog, une telle démarche et des clips aussi extraordinaires, nous espérions honnêtement les gagner tous les prix. Allez, à l’année prochaine.

P.S. (hommage à Olif dont l’utilisation du  »ps » est une sorte de signature) : Pour répondre à cette étrange question de la compatibilité entre l’accent québécois et celui du Jura, moi, je suis Mac !

 

Olivier : Dire qu’il a fallu attendre aussi longtemps et l’arrivée de Busurleweb sur le Web (non, je ne bégaie pas) pour que je connaisse un embryon de succès avec mes parodies. Si j’avais su, j’aurais mis une perruque blonde depuis longtemps ! Pour l’instant, il n’y a que la HD et l’accent québécois que je n’arrive pas trop bien à imiter. A titre anecdotique, la parodie de Busurleweb sur Le Blog d’Olif n’était pas au départ intentionnelle. J’avais depuis un certain temps une bouteille (Naïck du domaine de L’Oustal Blanc) et un tee-shirt ( »Juste bois-le » de Glougueule) pour lesquels j’avais imaginé un petit sketch de dégustation en vidéo. Aurélia m’a alors involontairement fourni le modèle et le support pour le faire. Ces vidéos, je les conçois plutôt à la manière des minutes nécessaires de Monsieur Cyclopède, comme des clins d’œil humoristiques au monde du vin. La devise d’Aurélia,  »changer le monde du vin, une bouteille à la fois », c’est un peu aussi mon credo, en fait.

 

Le succès de Busurleweb n’est pas du tout surprenant et tient tout autant à son concept décalé qu’à la personnalité d’Aurélia. Je dois dire quand même que la première fois que je suis tombé sur une vidéo, via Facebook, j’ai été scotché. Gary Vaynerchuk ne m’avait jamais fait le même effet jusque là. Evidemment, il y a Aurélia sur le devant de la scène, mais, derrière, il y a surtout une belle sincérité en matière de vin, avec des choix assumés que je plébiscite également, d’une manière générale. Des choix loin d’être toujours évidents et consensuels chez les amateurs. Et puis il y a aussi un grand professionnalisme dans la réalisation, chose devant laquelle je ne peux que m’incliner. Je suis définitivement un amateur bricoleur.

 

Je regrette également qu’Aurélia n’ait pas raflé tous les trophées à Angers, elle aurait pu les redistribuer tous à sa convenance. Ceci dit, Busurleweb ne concourait que dans deux catégories. Avec deux trophées en poche, on n’est pas loin du sans faute.

 

P.S. : pour l’accent, un clavier QWERTY mettrait tout le monde d’accord.

P.S.2 : je suis aussi Mac.

P.S.3 : j’avais bien pensé à Gad Elmaleh pour jouer mon propre rôle dans les Videolif, mais, à son grand regret, il n’était pas libre.

 

VindicateurOlivier, Aurélia vous a offert l’un de ses deux trophées lors de la remise des  »Wine Blog Trophy » ; mais finalement est-il pertinent aujourd’hui de distinguer les blogs des autres genres de sites Internet ? On pourra certes argumenter que le blog n’est pas immédiatement commercial, mais il peut donner un vrai statut, une légitimité, à leurs auteurs et leur offrir ainsi de réels tremplins professionnels…

 

Olivier : La remise des  »Wine Blog Trophy » est une initiative du Salon des Vins de Loire que je trouve plutôt bonne, à défaut d’être originale, puisqu’elle existait déjà auparavant ailleurs, notamment aux States. Que les gens du vin médiatisent par un prix ceux qui essaient de médiatiser le vin, finalement, c’est de l’autocongratulation pure et dure, mais c’est gratifiant et ça amplifie la médiatisation. Un site Internet classique, généralement, c’est une vitrine. Et une vitrine, c’est figé, même si on change la déco. Le blog, c’est autre chose. C’est un moyen d’expression, un carnet de bord permanent, un espace personnel doué d’interactivité. Bien plus qu’une vitrine, finalement. Ça se renouvelle sans cesse, imprimant un ton que ne pourra jamais avoir un site encyclopédique, même nourri régulièrement. Cela peut être intéressant, passionnant, esthétique, drôle, instructif, pathétique, ennuyeux, ou même n’importe quoi, comme dirait Mme Olif. Le blog se prête bien à ce genre de distinction, je trouve. Et sélectionner les meilleurs parmi la multitude est une gageure. Pourquoi donc est-ce que les blogs sur le vin n’auraient pas droit aussi à leurs Oscars, hein ? Et laissons le prix de la plus belle vitrine aux sites Internet.

 

La blogosphère se professionnalise de plus en plus, effectivement. Mais de là à s’en servir comme tremplin… La concurrence est de plus en plus rude, chez les amateurs comme chez les pros. C’est là que je réalise pleinement que le fait de n’avoir aucun but lucratif ni aucun objectif professionnel me laisse autant les coudées franches que l’esprit libre et serein.

 

P.S. : Evidemment, je voue désormais une reconnaissance éternelle à Aurélia pour m’avoir décerné personnellement un prix et je lui claque bien volontiers à nouveau une bise sur les deux joues.

 

P.S.2 : Je ne range pas Vindicateur parmi les vitrines, il s’agit d’un site complet, interactif, avec une base de données enrichie perpétuellement et un journal, qui s’apparente à ce qu’on appelle un blog, non ?

 

 

Aurélia : Je ne sais pas trop de quels sites vous parlez… Mais j’ai l’impression qu’il existe un spectre, avec tout plein de nuances, du site figé type vitrine dont Mister Olif parle au site, disons plus moderne, dont le contenu change régulièrement. L’un est un site Internet traditionnel et l’autre un blog ? Pas certaine. Il existe probablement une distinction entre blogs et sites Internet traditionnels, mais je ne crois pas qu’elle se résume à un décor.

On assiste actuellement à une métamorphose profonde des habitudes de consommation médiatique, je crois. Les sites Internet deviennent de plus en plus de rudes concurrents aux médias traditionnels (journaux et télévisions notamment) et par cette transformation de la consommation médiatique, nous voyons des changements de la part des acteurs de la sphère Internet, ou à l’inverse de la part des acteurs des médias traditionnels qui investissent dans de nouvelles formes de site Internet.

Donc, non, je ne crois pas qu’il existe une distinction nette entre blog et site, mais au contraire un gros bordel entre site internet classique, site classique avec blog, site commercial avec option blog pour faire semblant d’être à l’écoute des consommateurs, véritable site internet commercial intégré où l’écoute du consommateurs est à la base de la stratégie d’affaires (je pense au succès du commerce de vin de Gary Vaynerchuk par exemple), site classique avec accent sur le contenu, blogs, vlogs…

Les blogs, et dans mon cas particulier les vlogs, prennent une place de plus en plus importante dans la sphère médiatique, c’est vrai. Il n’est non seulement pas pertinent de les distinguer des sites Internet classiques, mais il devient encore moins pertinent de les isoler des autres formes médiatiques. En France Olif est, je l’espère, une alternative (ou un complément) aux revues mensuelles sur le vin, aux colonnes vin des quotidiens… Non ? Et non uniquement aux sites Internet classiques. De mon côté, je n’ai définitivement pas le désir de concurrencer les sites sur le vin ou les critiques de vin, mais j’espère par contre que les vidéos de Bu sur le web sont des alternatives (ou des compléments) aux sites de divertissement, les sites de cuisine par exemple, avec en prime la possibilité de boire bien si on suit mes conseils !

 

 

VindicateurVous avez évidemment des parcours distincts et des formes d’expression propres, mais on peut vous trouver un point commun dans cette approche du vin décontractée voire ludique que vous avez tous deux, rigoureuse mais accessible ; des approches assez joyeuses en fait, pour ne pas dire festives : qu’est-ce que cela signifie, qu’est-ce que ça cache ? Le vin, ce n’est pas sérieux ?

 

Aurélia : Je pense qu’à la base mon approche est axée autour de deux éléments majeurs. Premièrement, la démarche, celle des vignerons, des vignerons que nous aimons, ceux qui travaillent leurs vignes et ne poussent pas trop le  »gommage » à la cave. Cette manière de réfléchir la dégustation va, j’ai l’impression, un peu contre la dégustation classique, un peu trop  »la fin justifie les moyens ». J’aime le répéter, je préfère les vins bourrés de défauts qui me font vivre une émotion unique et originale, que les vins  »clean » qui sur le plan petit-je-ne-sais-quoi peuvent concourir contre toute forme de breuvage industriel. Je tente donc d’être très rigoureuse en ce qui concerne la compréhension des démarches, je veux d’abord comprendre comment un vin est fait, respecter la démarche et ensuite goûter, disons, en connaissance de causes ! Je me reconnais donc d’emblée dans l’approche de monsieur Olif grâce aux vignerons qu’il aime mettre de l’avant.

Deuxièmement, je veux partager ma passion, tout simplement. Et existe-t-il d’autres moyens d’y arriver que d’être moi-même, c’est-à-dire décontractée, avec une approche ludique et accessible, sans perdre la rigueur ? Je ne pense pas. L’authenticité est la clef dans le vin, comme dans la dégustation. J’essaie de m’éloigner de la dégustation en cravate, dictionnaire vitivinicole sous le bras, jargon incompréhensible pour la plupart des gens. On devrait tous être en mesure d’exprimer nos sensations à l’égard d’une belle bouteille et on devrait être capable de le faire sans passer par un discours figé, voire élitiste. Les vins bien faits me rendent heureuse et me donnent le goût de faire la fête, avec Busurleweb je partage ma surprise, ma joie, mon enivrement, mon plaisir et, pourquoi pas, mon goût de faire la fête ! Depuis les débuts de Busurleweb, beaucoup de gens me communiquent comment ils me trouvent drôle… Je ne crois pas être une personne drôle, mais mon plaisir se communique par le rire et pourquoi pas par la fête. Ce n’est donc pas mon approche qui est festive, mais plutôt les bouteilles dégustées qui me donnent parfois l’envie de faire la fête.

 

Olivier : Le vin, c’est surtout sérieux dans son élaboration, que ce soit à la vigne ou à la cave. Vigneron, c’est un métier, et il ne faudrait pas le prendre à la légère. Du point de vue de l’amateur et du consommateur, ce que je revendique pleinement être, l’excès de sérieux prête gentiment à sourire. Il est rare que l’on s’esclaffe à la lecture du classement de 1855 ou lors de l’analyse géologique des grands climats bourguignons. Éplucher un listing de commentaires de dégustation à l’état brut, c’est comme parcourir le bottin téléphonique. Les dégustateurs, pros ou amateurs, qui dramatisent à outrance la description organoleptique d’un vin, comme si leur vie en dépendait, c’est plutôt drôle, mais c’est de l’humour involontaire. Et vite roboratif. Le vin en bouteille, c’est festif. Un commentaire doit donner envie (ou pas), mais ne doit surtout pas décrocher un bâillement ! Contrairement à ce que croient la majorité des consommateurs déconnectés des réalités du vignoble, la vérité n’est pas dans le verre, mais au fond des yeux du vigneron. Apprécier (ou pas) un vin, sans connaitre les aspirations profondes de son géniteur et la façon dont il travaille, est un exercice un peu vain, dénué de véritable sens pour un amateur de vins qui se respecte. Je me reconnais donc d’emblée dans l’approche de Mademoiselle Aurélia, grâce aux vignerons qu’elle aime mettre en avant.

 

Trouver un ton différent, décalé et/ou humoristique, ne peut que servir et élargir l’audience du monde du vin, sans exclure la connaissance et la rigueur. Mêler une analyse plutôt pointue à une approche  »grand public », comme un genre de lecture à plusieurs degrés et/ou niveaux, voilà ce qui me passionne. Le jargon élitiste et parfois incompréhensible des gens du vin, parfois imbus d’eux-mêmes et un peu prout prout, si je peux contribuer à le désacraliser, je ne vais pas me gêner. Le plaisir, en matière de dégustation, a trop souvent tendance à être en retrait par rapport à une certaine forme de respect pour quelque chose finalement uniquement destiné à être bu.

 

 

VindicateurAurélia, est-ce que le français de Québec n’est pas, au fond, une langue faite pour parler du vin ? A vous écouter, on peut se laisser aller à penser que la langue et les expressions québecquoises sont faites pour ça, décrire un vin, qu’elles s’entortillent parfaitement autour de ce sujet, et se l’approprient. Qu’en pensez-vous ?

 

Aurélia : Je ne sais franchement pas si le français du Québec est une  »langue » parfaite pour le propos viti-vinicole, mais le français tout court, oui certainement. Si la langue de Molière est définitivement celle du vin, pourquoi celle de Félix Leclerc ne le serait-elle pas ? Au fond, je crois davantage que c’est une question de culture que vous devriez soulever. Et oui, dans ce cas, on dirait que la culture du Québec est, disons, légèrement plus détendue que celle de nos cousins hexagonaux, ce qui me permet peut-être de parler du vin avec une flexibilité et une souplesse qu’un Parisien (!) aurait de la difficulté à s’approprier – question vin.

S’il y a, de toute évidence, différence(s) culturelle(s) entre le Québec et la France, mon discours dans le milieu du vin est aussi le résultat d’influences générationnelles et définitivement teinté par une approche féminine. Si on ajoute enfin ce petit je-ne-sais-quoi qui s’entortille parfaitement à ma personnalité… on peut se laisser aller à penser que je suis faite pour ça, décrire le vin. Et c’est probablement parce que je ne suis pas un homme de 40 ans (ou plus) qui parle de Veuve Clicquot que j’y arrive différemment.

P.S. : Heureusement Olif ne parle pas trop souvent de Veuve !

 

 

VindicateurOlivier, vous vous définissez comme un  »terroiriste humoriste jurassique » : mais s’il ne devait rester qu’un seul domaine dans tout le Jura (voire une seule cuvée) ce serait quoi ? Avec quel vin survivriez-vous ?

 

Olivier : L’intitulé exact de la façon dont je me définis sur mon blog est  »terroiriste hédoniste jurassique », c’est-à-dire que je mêle intimement la quête du terroir et celle du plaisir de déguster. Actuellement, si j’ai tendance à virer plutôt humoriste, d’où le sympathique lapsus de la question, c’est toujours avec hédonisme et sans renier le terroirisme. Un vin authentique est nécessairement ancré dans son terroir, avec un vigneron pour révélateur, et doit procurer du plaisir. L’affection toute particulière que je porte au Jura, outre le fait qu’il s’agisse de mes véritables racines, est conforme à mon esprit décalé et mon cœur d’artichaut, éternellement défenseur de la veuve, de l’orphelin et des terroirs ignorés ou méprisés. Ne choisir qu’un seul vin et/ou domaine dans tout le Jura est forcément arbitraire et injuste, mais s’il me fallait survivre, en mars, sur Mars ou dans le Jura, ce serait avec un Château Chalon du domaine Macle. Un cépage (le savagnin), une appellation (Château Chalon) et un domaine totalement emblématiques de la région et de la qualité des vins pouvant y être produits.

 

 

VindicateurEt pour finir, quels sont vos projets ? Pour cette année, et les cinq qui suivent ?

 

Olivier : Mes projets ? Pour cette année, continuer à partir à la rencontre des vignerons, dans le vignoble ou les salons, boire et déguster, en recrachant un petit peu aussi, au gré de mes humeurs et mes envies. Et bien sûr alimenter régulièrement mon blog tant que j’ai l’inspiration, pour continuer de nouer des liens passionnants tout autour de la planète et peut-être même sur Mars, on ne sait jamais. Auquel cas, dans les 5 années à venir, j’envisagerais de monter une société d’importation de vins québécois pour les Martiens. Il n’y a pas de raison que les échanges Québec-Mars ne soient pas réciproques ! [Et dans le civil, Olif est gynécologue – NdlR.]

 

Aurélia : Wow ! Mes projets… En fait, j’aime bien l’idée du  »power of now » : pour l’instant je tente de me concentrer sur ma boîte d’importation, œnopole, je reste très attachée à ma place parmi la brigade de sommeliers du restaurant le Club Chasse et Pêche à Montréal (grand chef, superbe équipe), je vais continuer à boire sur le web le plus souvent possible, faire en sorte que Mister Olif ait assez de jus (d’inspiration) pour qu’il puisse lui aussi boire un peu sur le web, et évidemment j’espère changer le monde une bouteille à la fois.

 

Pour les plans quinquennaux, rien n’est encore dessiné, juste des désirs et des rêves… Surtout le rêve d’entraîner le plus de gens possible dans ma passion de boire bien, de boire vrai. Je me laisse guider par les opportunités qui se présentent à moi et surtout par le grand savoir-faire de mon entourage. Vous savez, changer le monde, ce n’est pas si simple… Vaux mieux le faire en gang (à plusieurs) !

 

Retrouvez Aurélia Filion sur Busurleweb et Olivier  »Olif » Grosjean sur Le Blog d’Olif.

 

 

 

Propos recueillis par Antonin Iommi-Amunategui

Crédit photo : La Pipette aux quatre vins

© Vindicateur, 03/2010

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