»J’achète trop de vin »

Publié le : 13 octobre 20173 mins de lecture

Le shopping ça peut être maladif, une forme d’addiction. C’est l’achat compulsif. Des personnes qui ne peuvent s’empêcher d’acheter une paire de chaussures par jour. Voire trois. Pour le vin, c’est pareil : combien d’amateurs, sollicités de toutes parts (sites Internet, foires aux vins, etc.) qui ne peuvent se retenir d’acheter une bouteille par-ci, six autres par-là ? Quitte à avoir leurs placards bourrés, ou des bouteilles jusque sous le lit. Y a-t-il un remède ? Quelques trucs pour résister.

1 – N’acheter que des magnums

 

Ca paraît bête mais, pour commencer, c’est plus difficile à trouver et, par-dessus le marché, un magnum contient l’équivalent de deux bouteilles tout en prenant davantage de place que deux quilles de 75 cl réunies : avec des magnums, vous serez plus rapidement débordé.

 

 

2 – Régionaliser son calendrier

 

Un mois, une région. Janvier, c’est Jura. En juillet, Beaujolais ? Sauf en mai : en mai, bois ce qu’il te plaît ! Version hard, quotidienne : un jour, une appellation. Va donc trouver un Vin de Pays d’Urfé un 10 juin à 18h45…

 

 

3 – N’acheter que des vins dont on a rencontré le géniteur

 

Un drôle de coup à jouer. L’hyper-proximité. Pas de vin acheté sans main serrée. Le piège à éviter absolument : les salons…

 

 

4 – N’acheter que des vins inconnus

 

Découverte obligatoire ! Pour l’amateur un peu effréné, qui a déjà bien tourné, ce sera une limitation raisonnable : ne jamais acheter deux fois un vin issu du même domaine.

 

5 – N’acheter que s’il y a un prénom sur l’étiquette

 

Voilà un truc franchement contraignant : des vins prénommés, ça ne court pas les rues.

 

6 – Devenir militant

 

Le bio existe (David Vincent l’a vu) et même le vin naturel. Pour se limiter, on peut choisir de ne donner que dans le vin de traverse… Sectaire ? Oh, c’est pour la bonne cause : silence, on soigne !

 

 

7 – N’acheter qu’en primeur

 

Spécial milliardaires… Les Bordeaux 2010 sortent d’ailleurs, en primeur, ces jours-ci. Vous les achetez aujourd’hui, vous les recevez début 2013 (et encore, certains clients de 1855 attendent toujours leurs primeurs… 2005). Attention, 2010, troisième millésime du siècle. Des prix régulièrement Tour de Babel, souvent plus élevés que les 2009 déjà Eiffelesques. Gare à l’ISF si vous achetez… Pourquoi si cher ? La faute aux Chinois, paraît-il. En tout cas, un bon moyen d’acheter peu, vraiment peu. En plus, les Chinois ont déjà tout acheté.

 

 

Marie-Clairisé par Antonin Iommi-Amunategui

©Vindicateur, 06/2011

À lire en complément : Millésime-fiction : 2013, la fin de Bordeaux (épisodes I et II)

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