Choisir un vin : quelles informations intéressantes lire sur l’étiquette d’une bouteille ?

Publié le : 07 avril 202217 mins de lecture

Les comptoirs des magasins sont inondés par les marques de vin, et les échelles de prix. Pour faire son choix, on privilégie l’expérience et les préférences personnelles. Cependant, sachant que les étiquettes de vin révèlent une partie de ce que renferme la bouteille, vous pouvez déjà avoir une idée générale du contenu. Mais comment décrypter une étiquette de vin ? L’étiquette d’une bouteille de vin peut être considérée comme sa « carte d’identité ». Il contient des informations essentielles pour identifier et connaître la boisson que vous vous apprêtez à acheter et à boire. À cet égard, la législation européenne est intervenue pour protéger le consommateur, en développant une série de règles qui spécifient ce qui doit nécessairement être indiqué sur l’étiquette et ce qui peut être omis ou inclus à titre facultatif.

Indications obligatoires sur une bouteille de vin

Selon la réglementation européenne en vigueur, le consommateur de vin a le droit de connaître les caractéristiques et propriétés du vin qu’il entend consommer. Ces informations doivent être contenues dans un seul champ clairement visible, à savoir l’étiquette, qui peut être placé à l’avant ou, plus fréquemment, à l’arrière de la bouteille. Concrètement, il existe 7 indications indispensables et nécessaires qui doivent impérativement figurer sur l’étiquette: nom du vin, nom de l’embouteilleur, pays de production, teneur en alcool, quantité de vin contenue dans la bouteille, présence ou absence de sulfites et du lot.

1. Dénomination du vin

La dénomination du vin se réfère simplement au nom du vin contenu dans la bouteille, produit selon une discipline spécifique. Le caractère large et important avec lequel la dénomination est signalée n’est pas accidentel car la législation européenne exige un caractère double ou en tout cas supérieur à celui du siège du producteur ou de l’embouteilleur. Au lieu de cela, il est facultatif d’indiquer le nom inventé avec lequel l’entreprise identifie le vin.

Les dénominations du vin comprennent également les mentions DOCG, DOC ou IGT, qui doivent être déclarées soit sous forme étendue, soit sous forme d’initiales. Dans le cas, comme celui montré sur la photo, de DOCG ou DOC, il est également obligatoire de déclarer le millésime, ou l’année au cours de laquelle la vendange a été réalisée («2017»). Les vins mousseux, vins mousseux ou vins fortifiés DOC ou DOCG sont exclus de cette obligation.

2. Nom de l’embouteilleur

Une autre indication importante qui doit impérativement figurer sur l’étiquette concerne l’entreprise qui s’est occupée de la mise en bouteille du vin, dernier maillon de la chaîne de production. En plus du nom, l’emplacement de l’entreprise d’embouteillage doit également être indiqué.

Le producteur et l’entreprise d’embouteillage ne coïncident pas toujours. Sur l’étiquette, il est obligatoire de n’indiquer que le second, tandis que le premier est facultatif. Cependant, il existe une exception: l’indication du producteur est obligatoire dans le cas des vins effervescents et des vins pétillants.

D’autres informations supplémentaires sur l’entreprise, telles que le site Web ci-dessus, sont facultatives.

3. Pays de production

Sur l’étiquette d’une bouteille de vin, l’indication du pays d’origine et de la production du vin ne peut pas manquer. La langue dans laquelle cette formulation est rapportée doit nécessairement être celle du pays dans lequel le vin est produit, auquel une ou plusieurs traductions dans d’autres langues européennes peuvent alors être ajoutées, éventuellement.

4. Degré alcoolique

La teneur en alcool, qui doit être indiquée sur l’étiquette, indique le pourcentage d’alcool éthylique sur le volume total de la boisson, plus précisément les millilitres d’alcool présents dans 100 ml de vin. Cette valeur doit être indiquée sous la forme d’un pourcentage suivi de l’abréviation «vol».

5. Quantité de vin contenue dans la bouteille

La quantité de vin contenue dans une bouteille doit nécessairement être exprimée, tandis que la liberté est donnée sur la façon de l’exprimer: en litres, en centilitres ou en millilitres. La quantité doit être déclarée sous forme numérique accompagnée de l’abréviation de l’unité de mesure sans ponctuation. Il est également obligatoire d’indiquer le symbole d’estimation, «e», qui certifie que le contenu de la bouteille est conforme aux critères d’estimation et se situe dans les limites de l’erreur négative tolérable (en d’autres termes, la quantité de vin contenue dans la bouteille peut varier de façon minimale dans certaines limites fixées par la loi).

6. Présence ou non de sulfites

Dans la production du vin, des substances qui favorisent sa conservation sont souvent ajoutées, comme les «sulfites», grâce à leurs propriétés antibactériennes et antioxydantes. Ces substances peuvent provoquer des allergies ou des intolérances, il faut donc noter leur présence.

En réalité, les sulfites sont naturellement produits lors de la fermentation du vin, il est donc impossible pour un vin de ne pas contenir même un petit pourcentage de cette substance. L’indication « CONTIENT SULFITES » est donc obligatoire dans les cas où ils ont été ajoutés volontairement et délibérément par le fabricant.

La législation européenne prévoit qu’une telle indication doit être formulée dans une langue facilement compréhensible par les consommateurs de tous les États membres de l’UE, car dans ce cas, des conséquences possibles sur leur santé sont en jeu. Ici, donc, explique les nombreuses traductions avec lesquelles le libellé « CONTIENT DES SULFITES » est souvent rapporté.

7. Lot

Le lot est un numéro prédéfini par l’embouteilleur qui regroupe toutes les bouteilles qui ont été remplies et conditionnées dans un laps de temps similaire et dans des conditions sensiblement identiques. En pratique, le lot est le code avec lequel tracer la bouteille de vin. Il s’agit d’une indication obligatoire, utile pour le consommateur pour signaler toute anomalie au flacon ou à son contenu. Grâce au numéro de lot, il est donc possible de tracer toutes les bouteilles qui peuvent avoir le même problème éventuel.

La législation européenne ne donne pas d’indications particulières sur la composition du lot, sauf qu’il doit s’agir d’un ensemble de caractères numériques et / ou alphabétiques, précédés des initiales «L», choisis, à la discrétion, par les personnes impliquées dans la production de vin ou sa mise en bouteille.

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L’étiquette d’une bouteille de vin, sa carte d’identité

L’étiquette pour bouteille de vin est une sorte de passeport. Bien sûr, il ne vous permet pas de couvrir le caractère profond de la personne devant vous, mais vous donne des détails sur l’âge, le lieu de naissance et d’autres facteurs qui autorisent son identification. Et dans de nombreux pays, les indications figurant sur les étiquettes de vin ne sont d’ailleurs pas moins strictement réglementées que celles présentes sur les passeports. Le sens de la contre-étiquette est également important. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est : au dos de la bouteille, l’importateur doit coller un autre bout de papier comportant différentes informations.

La contre-étiquette éclaire le consommateur sur la composition, l’adresse du fabricant et la période de stockage. Elle peut aussi inclure diverses précisions : données historiques sur la région, conditions climatiques dans lesquelles les raisins ont été cultivés, détails technologiques de la récolte et de la production, etc. En général, la seconde fiche du vin, ne contient pas moins, et parfois même plus, de renseignements que l’étiquette principale. Voici donc quelques exemples d’information que l’on peut trouver sur cet outil de communication :

  • le type d’élevage
  • le cépage
  • le nom de domaine
  • l’expérience promise
  • la manière de servir
  • les conseils d’accompagnement
  • les risques encourus
  • les interdictions
  • la composition
  • la possibilité de recyclage

En d’autres termes, la contre-étiquette est devenue un moyen très prisé par les producteurs de transmettre leur amour du vin au consommateur. Pour illustrer ce propos, il faut considérer par exemple la mention sur la manière de servir que l’on retrouve coller sur la bouteille de vin. Puisque le spécialiste n’est pas là au moment où l’on déguste le vin, il donne des suggestions sur la façon de le savourer. Bien entendu les descriptions sont courtes afin de ne pas perdre l’attention du lecteur.

Un peu d’histoire.

Bien sûr, il n’existait pas toujours un système aussi complexe et bien pensé d’« étiquetage ». L’histoire des étiquettes de vin s’est développée avec l’histoire des bouteilles : les premières copies sont apparues durant l’antiquité, mais leur design était loin des analogues modernes. Leur invention était liée à la nécessité banale d’identifier les boissons et de savoir qui les produisait. Parmi les « pionniers », de l’étiquetage figurent les inscriptions gravées sur les récipients en terre cuite utilisés pour le transport du vin dans la Rome antique, ainsi que les appellations peintes au charbon, utilisées dans la vinification en Europe du Nord. Lors de l’utilisation de contenants en verre pour le stockage du vin, des feuilles de parchemin ou des assiettes en bois fixées au goulot de la bouteille ont été établies comme fiche placée.

Dans cette variante, les étiquettes de vin existaient jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, avant la création de la lithographie. Au début, l’étiquette du vin ne portait qu’un nom et semblait laconique et inesthétique. Au milieu du XIXe siècle, les artisans ont eu l’idée de le décorer et de placer les peintures des artistes sur les étiquettes en miniature. À la fin du siècle est apparue l’étiquette dite anonyme, en 1919, il s’agit d’un nom simple. Dans les années 50 du siècle dernier, la plupart des pays producteurs ont adopté une législation pour que les étiquettes des vins contiennent une information complète sur la boisson et son fabricant. En 1962, on a introduit un système de noms contrôlé par origine. Bien sûr, il y avait moins de place pour les peintures et autres travaux créatifs sur les étiquettes. Mais les règlements ont contribué de manière significative à la lutte contre la contrefaçon et à la protection des droits des consommateurs et des artisans.

Les étiquettes des vins du monde

Les étiquettes des vins du Nouveau Monde (vins américains, néo-zélandais, argentins, chiliens, australiens et sud-africains) attirent les clients par leur simplicité et leur accessibilité. Les informations sont présentées en langue anglaise internationale, et les lois sur le vin de ces pays ne sont pas si complexes. Elles ne contiennent pas de règles strictes de classification et de réglementation. L’étiquette de la bouteille de vin comme le champagne renseigne sur le nom du producteur, le vieillissement du vin, l’année de récolte, le cépage et la région de production du raisin, la teneur en alcool, la capacité, si le vin a été embouteillé directement par le producteur, et, bien entendu, le pays de production. Lors du choix des vins du Nouveau Monde, il est recommandé de prendre comme ligne directrice la composition de la boisson, qui, cependant, dans la plupart des cas, est la base de la désignation. Les vins mono-cépages sont souvent appelés par le nom du terroir. Si le vin du Nouveau Monde est indiqué par le numéro de lot, le nom du propriétaire de l’entreprise productrice ou le nom du vignoble, la constitution du cépage doit être recherchée sur l’étiquette arrière.

Les étiquettes des vins espagnols et italiens

Les étiquettes des vins espagnols sont similaires à celles de l’Italie à bien des égards. Sauf que l’étiquetage du vieillissement en Espagne est obligatoire et est réglementé de manière plus stricte et plus complète. Ainsi, le terme « Joven » signifie un vin très jeune, « Roble » ou « Semi-Crianza » — vin avec un vieillissement de moins d’un an, « Crianza » indique un vieillissement de deux ans (6 mois de cette période en barriques), « Reserva » — un trois ans (12 mois en barriques) et « Gran Reserva » — un cinq ans (2 ans en barriques). Les vins de table ordinaires sont reconnaissables à l’inscription « Vino de Mesa » sur l’étiquette.

En outre, l’étiquette du vin en Espagne doit contenir le nom du producteur et le nom de la région où le vin a été élaboré. Le nom par origine suit les mots « Denominación de Origen » ou « DO ». La catégorie la plus élevée de grands crus est la DOC (Denominacion de Origen Calificada), qui ne compte jusqu’à présent qu’une seule région, la célèbre Rioja. Les vins espagnols portant l’inscription « Vino de Pago » sur l’étiquette ressemblent aux vins français et les vins de pays aux vins locaux espagnols « Vino de la Tierra ».

Comment lire l’étiquette de votre bouteille de vin ?

L’étiquette de bouteille de vin est donc un élément important pour savoir quelle boisson choisir si on n’est pas un professionnel. Il est de ce fait indispensable de repérer les composantes essentielles pour maîtriser ce que vous allez boire. Il doit mentionner l’appellation ou la dénomination du produit soit l’AOC ou le DOC. On retrouve également le volume, la catégorie et la zone de production. Il faut parallèlement connaître le millésime de la marchandise. Mais attention ! Celui-ci ne garantit pas en totalité la bonne qualité du vin. Il y a encore le pourcentage d’alcool contenu. Un faible taux d’alcool peut-être synonyme d’un vin de mauvaise facture. On peut par la suite s’intéresser aux médailles et aux récompenses obtenues. C’est une indication déterminante pour les néophytes, car cela signifie que ces breuvages ont été choisis par des experts lors d’un concours. Il faut en plus prendre connaissance du nom du château. Il en existe des milliers à travers le monde. Vous pouvez aussi voir le nom de cépage bien que cela n’est pas obligatoire.

En somme pour être bien calé sur un vin, il est certes important de lire les étiquettes, mais il faut renouveler les dégustations. La contre-étiquette est essentielle pour savoir l’accord mets et vin ou l’histoire de la boisson par exemple.

Autres indications possibles

En plus des sept indications qui doivent figurer sur l’étiquette d’une bouteille de vin, il y en a d’autres qui peuvent être ajoutées à titre facultatif car le producteur ou l’entreprise d’embouteillage les juge utiles ou simplement pour donner une image exhaustive du consommateur. Dans notre cas, les indications facultatives suivantes sont données: «VARIÉTÉ», «VINIFICATION», «PREMIÈRE ANNÉE DE PRODUCTION» et «TEMPÉRATURE INITIALE DE SERVICE SUGGÉRÉE».

D’autres informations supplémentaires qui sont souvent incluses sur l’étiquette sont: «MÉTHODE DE STOCKAGE RECOMMANDÉE», «COMBINAISONS» et «CARACTÉRISTIQUES ORGANOLEPTIQUES».

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