Au secours ! Les foires aux vins reviennent…

Publié le : 19 septembre 20173 mins de lecture

Du Carpe Diem estival aux bouchons Diams : passera-t-on le mois de septembre dans les grandes surfaces, à cueillir des bouteilles au lieu de cueillir le jour ! Las, on ne peut sûrement pas échapper aux foires aux vins, qui viennent jusqu’à barbouiller nos boîtes aux lettres de leurs prospectus multicolores, ni non plus aux marronniers sur le sujet (oups). C’est le retour des tomates tueuses, version grande distribution. Pourvu que quelques jolis jus nous éclaboussent…

Des enfoirés, mais c’est pas les restos du cœur

 

Les dates des foires aux vins ? On les trouvera en deux clics, ici ou là, et puis de toute façon 69% (chiffre fantaisiste, mais probable) des personnes pratiquent la foire aux vins la plus proche de leur domicile. Et les enseignes concernées ? Mais toutes !

 

Et c’est bien, les foires aux vins, il y a des affaires à faire ? Eh bien, oui, il y a sûrement quelques bricoles intéressantes. Mais dans la mesure où vous n’aurez personne pour vous guider, à moins d’être déjà un fin limier ès-pifs, vous aurez peu de chances de tomber les bonnes bouteilles, les rares qui sortent vraiment du lot, les fameuses bonnes affaires… Sauf peut-être à avoir Bertrand Le Guern dans votre poche ?

 

 

Alors qu’est-ce qu’on boit à moins 30% ?

 

Marise Sargis (Vin & Chère) a jeté son dévolu un Coteaux de l’Aubance, à la Biocoop (où on trouve d’ailleurs de jolis vins : du Château Falfas, du Château Renaissance, ou encore la cuvée  »Osée », sans soufre ajouté, du Château Richard). Le vénérable Jacques Berthomeau s’est, lui, enfilé tout Monoprix à grandes rasades, et il a manifestement pris son pied. A noter encore, toujours, surtout, les cavistes indépendants qui font leur foire également, la Contre-Etiquette en tête, toujours remarquable sur ce coup-là (Fabrice  »Vinsurvin » a détaillé quelques-unes de leurs références).

 

 

La meilleure foire aux vins ?

 

Cela dit, la meilleure foire aux vins c’est d’abord celle qui a lieu n’importe quel jour, quand on tombe sur une belle bouteille qui ne coûte pas un bras. Le reste c’est du frou-frou.

 

Mes dernières foires aux vins perso, 100% Roussillon, lieu de vacances oblige : Le P’tit Pithon rouge 2010, du glou d’or à moins de 8€, et le beau Niño 2009 du Casot des Mailloles : espèce de Christophe Lemaître à boire, un gamin déjà doué, de l’avenir plein les baskets, avec ce cheveu sur la langue qui serait, disons, la marque des vins naturels : comme un zozotement étrangement grâcieux. Quand le défaut n’en est pas un.

 

 

Antonin Iommi-Amunategui

©Vindicateur, 09/2011

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